PGP – Plan de Gestion Piscicole

AAPPMA La Truite Capricieuse

Edition réactualisée 2011

0. Introduction PGP

Notre AAPPMA (Association Agrée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique) a été créée le 23 mars 1942.

Elle s’étend sur le Plateau Ardéchois et son domaine de Gestion Piscicole comprend les rivières et ruisseaux de : La Loire, La Padelle, Le Tauron, La Vernazon, Le Gage (sur cette dernière nous sommes limitrophes co-gestionnaire avec l’AAPPMA La Truite du Béage).

Nous détenons les baux de pêche signés par les propriétaires riverains sur une grande partie de ces rivières. Nous assurons aussi la gestion piscicole sur les trois plans d’eaux Fédéraux de : La Palisse, du Gage et du Lac d’Issarlès.

Notre rayon d’implantation au service des pêcheurs comprend 10 dépôts de vente de Cartes de Pêche, soit:

  • St Cirgues en Montagne (2),
  • La Palisse,
  • Cros de Géorand,
  • Le Lac d’Issarlès,
  • Le Pont de la Borie,
  • Rieutord,
  • Sagnes et Goudoulet,
  • St Eulalie,
  • Les Jallades.

 

I. DESCRIPTIONS DES RIVIÈRES ET RUISSEAUX PGP

a) La Loire, qui prend sa source au Mont Gerbier des Joncs, dont une partie est gérée par l’AAPPMA Bourges Loire Padelle de Burzet, et qui comprend de nombreux ruisseaux et affluents.

Une des fiertés de notre AAPPMA sont les gorges de la Loire qui serpentent sur plusieurs kilomètres, de Rieutord à La Palisse dans un décor de toute beauté, où le pêcheur découvre des « grandes plates » au courant vif se succédant, terminées par des gouffres impressionnants, dont chacun à son nom bien connu par les montagnards du pays (Le Poffi, Glaude, etc…)

b) La Padelle (gérée aussi en partie par l’AAPPMA Bourges Loire Padelle de Burzet), prend sa source à 1420 m d’altitude et se jette dans la Loire à Larlhens (Rieutord), d’une longueur d’environ 11 kms. Nombreux ruisseaux (Le Grand Pré, La Bataille, le Jean Arsac, etc…) au Mont Gerbier des Joncs, dont une partie est gérée par l’AAPPMA Bourges Loire Padelle de Burzet, et qui comprend de nombreux ruisseaux et affluents.

c) Le Tauron: prend sa source à près de 1400m d’altitude et se jette dans le barrage du Gage à 3 km en aval du Cros de Géorand, d’une longueur d’environ 12 kms. Ses principaux ruisseaux sont : Le Pistoulet, le Boyer, le Beauregard, du Crouzas, de Sagne-Morte et de la Lebouse.

d) Le Vernason: prend sa source à 1250 m d’altitude, et se jette dans le barrage de La Palisse, d’une longueur d’environ 13 kms. Ses principaux ruisseaux et affluents sont: Le Mazan, le plus important par sa longueur et son débit, Le Lalligier, Le Narçon, le Nairenay, le Riou-Claret.

e) Le Gage: prend sa source à 1400 m d’altitude à Montfol, et se jette dans le barrage du Gage. Plusieurs ruisseaux et affluents dont le principal est le ruisseau du Bois Vert, qui se jette en aval du Pont de Lavalette.

II. ASPECTS PHYSIQUES ET CONDITIONS DE VIE DANS LE BIOTOPE PGP

Le substrat géologique est composé de roches cristallines et cristallophylliennes, de roches volcaniques (tertiaire). La qualité physico-chimique de l’eau est excellente sur la Loire et tous ses affluents décrits précédemment (classe 1A).

a) Le Plateau et ses contreforts et versants
Le Plateau, dont font parties toutes nos rivières est soumis à un climat subarctique: froid, burle, humidité pendant une partie significative de l’année, de nombreux mois. Il est granitique et volcanique et ses eaux y sont acides (Ph inférieur à 7 et un T.H. total à peine supérieur à 5), contrairement aux basses vallées jarstiques, à faciès collinaire et climat méditerranéen aux eaux plus «dures» (T.H. supérieur à 20).
Ses eaux sont dépourvues de calcaire, ce qui explique aussi la croissance très lente des truites. Les rivières et ruisseaux sont nombreux, particulièrement favorables à une production massive (autour de 12 000 individus à l’hectare, par exemple sur le Tauron aux Jallades, et sur le Nairenay (affluent du Vernazon), démontrée par les pêches électriques effectuées par la Cellule Scientifique de la Fédération de l’Ardèche. C’est millimètre après millimètre, que les poissons progressent en taille (à l’âge de 3 ans, d’après les études scientifiques, elles peuvent atteindre 15 cm pour les males, et 16 cm pour les femelles.

b) Les basses Vallées.

III. ALTITUDE ET TEMPÉRATURE PGP
Il s’agit de l’altitude des cours d’eaux considérés et plus précisément de la température.
La température est un facteur caractéristique de l’habitat parmi beaucoup d’autres (courant, morphologie du lit, granulométrie du fond, lumière, végétation et l’oxygène dissous.)
Elle est l’un des facteurs de contrôle majeur des écosystèmes à Salmonidés et elle intervient à deux niveaux.

a) Action directe par une régulation du comportement et surtout de l’écophysiologie de la truite. En milieu naturel, on considère que la gamme optimale se situe entre 7 et 17°. La croissance des juvéniles (1 an) indique que plus la température est basse, moins la croissance est rapide et donc faible.

b) L’action indirecte sur les autres facteurs caractéristiques de l’habitat surtout la teneur en oxygène avec une action positive (plus la température est basse, plus la teneur en oxygène est importante.)

Les températures que l’on rencontre sur le Plateau Ardéchois sont très basses en hiver, et l’on considère qu’en dessous de 5°, le métabolisme des poissons est extrêmement ralenti, d’où un arrêt de la croissance.

Le graphique ci-dessous donne une idée des températures de l’eau en comparaison avec les températures ambiantes extérieures sur le Tauron, au niveau du Cros-de-Géorand, à 1050 m d’altitude.

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IV. GESTION PATRIMONIALE PGP
Notre A.A.P.P.M.A. La Truite Capricieuse a instaurée depuis 1997 une Gestion Patrimoniale de la Truite Fario sur l’ensemble du linéaire de tous les cours d’eaux qu’elle gère. Ce mode de gestion consiste à favoriser un renouvellement naturel de la population de truites, sans apport de poisson d’élevage quel que soit le stade de développement, et cela demeure un gage d’une performance et d’un rendement nettement supérieurs.

V. ETUDES PISCICOLES DE LA SOCIETE GEO-PLUS PGP
L’A.A.P.P.M.A. a souhaité la réalisation d’une étude de la dynamique de croissance de la truite afin d’avoir une idée de la meilleure gestion possible à réaliser sur ces cours d’eaux.
L’étude a été réalisée fin septembre 2001 sur nos deux rivières à haute valeur patrimoniale du Plateau Ardéchois : Le Tauron et le Vernason. On y apprend dans le Rapport Définitif d’Octobre 2002 que la croissance hivernale est très faible où nulle (voir précédemment) et que la densité des truites est très élevée (3 600 ind/hectare sur le Tauron, plus de 5 000 sur le Vernason, et jusqu’a 12 000 en têtes de rivières ou sur les ruisseaux.
L’analyse des gonades (oeufs) démontre que les males sont matures dans leur grande majorité à partir de 150 mm de longueur, en sachant que cette longeuur n’est pas une limite car des poissons de taille inférieure n’ont pas été sacrifiés et les femelles à 160-170 mm, pour leur première reproduction. Quand au critère de maturation des gonades, il est en tout point conforme, avec un diamètre compris entre 4 et 5 mm.
La courbe de distribution des tailles (scalimétrie) nous permet de découvrir pour ces rivières, les tailles suivantes :
– 1 an : 5 à 10,5 cm
– 2 ans: 10 à 14,7 cm
– 3 ans: 15 à 19,9 cm
– 4 ans: 20 à 22,7 cm
– 5 ans: 23 à 24 cm

Pour ce qui concerne les données rétro calculées permettant de préciser la longueur moyenne et la croissance moyenne annuelle, on y découvre les résultats suivants:
– 1 an : 73,19m/m
– 2 ans: 131,20m/m
– 3 ans: 173,10m/m

Constations: la croissance annuelle moyenne diminue de façon conséquente au fur et à mesure que la classe d’âge augmente. La plupart des truites d’une taille de 23 cm, 24 cm ont atteint la cinquième classe, soit 5 ans.
Dans son rapport adressé à M le Préfet de l’Ardèche le 23 janvier 2004, M Lassevils, ingénieur de Géo-Plus, donne un avis très favorable pour les rivières Tauron, Gage, Vernason, concernant la dérogation de la maille à 20 cm, grâce à une capacité de reproduction très suffisante pour permettre la génération de la population, sans mettre en danger la pérennité des effectifs et de la biomasse.
Le Délégué Régional du Conseil Supérieur de la Pêche de Brun, au cours de la réunion du 23/11/2003 en Préfecture, donnait aussi un avis similaire, estimant que sur les cinq cours d’eau qui peuvent faire l’objet d’un abaissement de la maille, le peuplement piscicole n’est pas mis en danger par l’évolution de cette maille.

Courrier postal

M Maxime TEYSSIER
Président de l’A.A.P.P.M.A. La Truite Capricieuse
115 Chemin de Sainte-Croix
Quartier Saint-Martin
07200 Aubenas – France

Téléphone

06 81 66 96 98

Courriel

president @ latruitecapricieuse . com

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